Il faut lire le lien ci-dessous en priorité pour comprendre ce qu’est une certification France Compétences, j’ai eu énormément de mal à saisir le concept 🙂

Une histoire de résilience et de détermination pour l’obtention de ma certification france compétences RS6653 de télépilote professionnel multirotors…

Au cours de ces dernières années (avril 2022 à juillet 2024), j'ai dû faire face à des défis totalement imprévus, qui ont profondément impacté mon activité de formation et ma santé, notamment un burn-out.

Bien que j’aie toujours mis un point d’honneur à offrir des formations de qualité, respectueuses des normes en vigueur et adaptées aux besoins des professionnels du drone, mon habilitation à former ( https://of.moncompteformation.gouv.fr/actualites/habilitation-former-verifiez-que-vous-etes-bien-inscrit-aupres-de-france-competences) a été refusée par certains certificateurs.

Pourquoi ce refus ?

- Mon approche jugée "trop décalée" : être très sérieux, sans se prendre au sérieux ?! Vous étiez sérieux ?!

- Une image non conventionnelle : je ne correspondais pas à l’image « formelle » attendue dans le secteur du drone. Quelle image ? On est télépilote, pas des « Maverick » !

- La perception d’un "nouveau venu" : alors que je suis télépilote loisir depuis 15 ans et télépilote professionnel depuis 2020.

- Mon site internet : jugé « pas assez bien » selon certains critères, les goûts et les couleurs !

- Une fois, on m’avait dit "oui" (champagne) au téléphone pour l’habilitation à former, mais le mois suivant, lorsque j’ai relancé, le tarif pour l’habilitation avait doublé (« - Oui, tu te rends compte des charges administratives et du temps nécessaire ? »). Oui, je peux comprendre, maintenant que je connais le travail immense qu'il faut fournir...

Le pire, c'est ci-dessous :

Dans mon secteur, il y a 3 ans, certaines dynamiques ont conduit à ce qu’un seul centre de formation soit habilité (autorisé à travailler, vous lisez bien) pour assurer la formation dans ce domaine.

Mon confrère n’a pas souhaité partager cette opportunité, craignant qu’une concurrence directe n’émerge.

Quelle surprise…

Pourtant, sauf erreur de ma part malgré mes études dans ce domaine, la concurrence est censée être quelque chose de sain dans le monde du commerce, non ?

Ce choix restreint naturellement la diversité des approches pédagogiques et des offres de formation, non ?

Un choix clairement affiché, qui a été ressenti comme une déconsidération. Pourquoi bidule et non pas, machin ?

Subjectivité ou autre ? Autre est une excellente réponse, qui passe partout !

Par la force des choses, j’ai dû me résoudre à créer ma propre certification, faute de trouver un certificateur acceptant de m’habiliter à former dans le cadre d’une certification existante.

C’est dans cette dynamique que j’ai lancé un petit réseau de centres de formation sous la marque D.I.T360°.

Ce réseau vise à regrouper des centres qui souhaitent proposer des formations certifiantes mais qui ne se sentent pas prêts à porter eux-mêmes une certification.

Mon objectif est de leur permettre de travailler sereinement, dans un cadre structuré et de qualité.

Chaque centre reste cependant totalement libre de choisir le certificateur avec lequel il souhaite collaborer.

Une période très difficile

Malgré tout, des passionnés courageux sont venus se former ou participer à des initiations au télépilotage.

J’ai dû, par force, m’inscrire à des plateformes pour permettre aux particuliers de venir faire des séances d’initiation au télépilotage.

Cela m’a permis de « maintenir » mon centre de formation, bien que mes économies aient été totalement investies pour le faire survivre…

J’ai été nommé in extremis certificateur en juin 2024, alors que je m’apprêtais à pointer au chômage au 1er juillet. J’avais commencé les démarches !

Ces deux années ont été particulièrement éprouvantes, mais elles m’ont permis de mûrir et de repenser ma vie "professionnelle" (Un grand merci à ma chérie de m’avoir supporté : chaque jour était sur le fil !). J'avais envisagé de travailler avec Elle (E, elle mérite) mais non, (je crois que "ça ne va pas être possible", clin d'oeil au connaisseurs du groupe Toulousain) bim ! tout s'est figé...

Elles m’ont également fait évoluer sur le "pouvoir" des relations humaines, la complexité de l’être humain, l’importance du partage et la force de la bienveillance, car il est difficile d’imaginer à quel point l’être humain peut être bouleversé lorsqu’il traverse des périodes de doute et de perte de repères...

J’ai pris des « claques » avec France Compétences également, mais justifiées !

En effet, quand je relis les dépôts de mes demandes de certification et le refus de ma première certification déposée, je comprends le niveau et la responsabilité d’être certificateur…

Je suis aujourd’hui « heureux » (est-ce que cela en valait la peine ? seul le temps me le dira) d’avoir créé ma propre certification de télépilote professionnel multirotors, acceptée par France Compétences en juin 2024, après plusieurs tentatives infructueuses.

Je peux enfin « travailler » normalement !

Dans ce monde administratif parfois kafkaïen, j’ai heureusement croisé des personnes bienveillantes, chez France Compétences et à la Caisse des Dépôts, prêtes à accompagner ceux qui, comme moi, naviguent dans un système devenu plus rigoureux après les abus et arnaques liés au CPF.

Je ne suis pas du tout « un faillot » (surtout à mon âge, proche du sapin :-)) car dès le début, en 2022, j’ai écrit sur mon ressenti concernant l’autorisation de travailler.

J’ai compris pourquoi, après coup (dans tous les sens du terme), le niveau est élevé…

Aujourd’hui, mon centre est triplement labellisé :

France Compétences,

Qualiopi,

Certif’Région.

Ces labels sont une reconnaissance de la qualité et de la rigueur de mes formations et de qui je suis en vrai, un bosseur qui aime la perfection (ça doit venir de la musique, évidemment), même si je ne l’ai jamais touchée. Qui ? La perfection.